L’auteur lavallois a enseigné l’anglais langue seconde durant 32 ans au Collège Beaubois, voyant passer de nombreuses cohortes d’étudiants, dont les futurs membres du groupe Simple Plan.
À l’époque, il dévore les thrillers américains de James Patterson, Richard Castle et Robert Ludlum.
«En plus du plaisir d’écrire, c’est celui d’inventer une histoire passionnante qui permettra au lecteur de se sortir des soucis du quotidien, Ça doit marcher parce qu’on m’écrit déjà de Belgique, d’Allemagne, de la France et d’Italie», observe Jacques Goyette.
Idée de départ
Une année avant sa retraite, il commence à rédiger en anglais des histoires autour d’une agente du FBI, Karen Newman, qui fait équipe avec un partenaire nommé Frank.
«Lui, c’est le coureur de jupons qui s’intéresse autant à l’enquête qu’à ses à-côtés, surtout quand il y a des femmes d’impliquées, dit-il. Du côté de Karen, son amoureux est un policer de la SQ qui vit à Laval, ce qui me permet de glisser des clins d’oeil à un hôtel, une industrie pharmaceutique et d’autres lieux.»
Devant la compétition féroce sur le marché anglophone et sur les conseils de son épouse, Jacques Goyette s’attaquera à la traduction de ses manuscrits dans la langue de Tremblay. La deuxième maison d’édition qu’il approchera sera la bonne. «La première venait de faire faillite!»
Trois de six
Se promenant de New York à Mont-Tremblant, en passant par le Brésil, les Bahamas, Hawaï ou West Palm Beach, Karen Newman résoudra six intrigues au total. Son créateur n’a pas l’intention d’aller plus loin. Le troisième livre, intitulé L’Artiste, est sorti récemment, le 30 octobre. Les deux précédents, Crystal et L’Archange, ont été lancés en janvier.
De Patterson, il a retenu une leçon: rentrer directement dans l’action dès la première page. Dans Crystal, le premier de la série, l’écrivain aborde le trafic humain, des centaines de jeunes Mexicaines disparaissant chaque année. Le tandem de choc finit par retracer l’une d’elles qui tentait de se sortir d’un milieu marqué par la drogue et la prostitution. Pour sa part, L’Archange met en scène un tueur en série qui porte la cravate en bon homme d’affaires et politicien, qui cache plus que des enveloppes brunes dans son placard.
«Dans L’Artiste, mon dernier en lice, c’est plutôt une organisation de voleurs de tableaux qui sévit dans des collections privées et des musées, précise Jacques Goyette. Je m’efforce de ne jamais répéter deux fois la même recette et je continue à me renouveler. Il faut constamment changer nos thèmes et notre façon de faire, sans s’asseoir sur nos lauriers.»
Le quatrième titre, Talons aiguilles, portera sur l’univers de mannequins soudainement traquées et assassinées.
Aller ailleurs
L’auteur développe aussi une série de livres jeunesse de style fantastique, Zara, princesse des ténèbres, qui s’adresse aux adolescents de 13 ans et plus.
«Il y est question d’un royaume d’Europe, Astoria, envahi par des islamistes, de dire celui qui est né en Montérégie, à Sainte-Martin, et habite depuis 20 ans en sol lavallois, à Chomedey, puis Laval-des-Rapides. L’héritière du trône doit se réfugier au Québec, où elle sympathise avec un garçon qui deviendra l’un des personnages principaux.»
Information sur les livres de Jacques Goyette: jackliz1.wix.com/jacques-goyette.