Sa dysplasie du ventricule droit arythmogène, qui lui avait causé trois arrêts cardiaques dans la jeune vingtaine, est alors rendue à un point critique. «Trois mois plus tôt, je parcourais les routes d’Espagne, note Martine Guillemette. Je vivais à 150 % avec un cœur marchant plus ou moins.»
Une fois à l’hôpital, le médecin lui demandera de retourner chez elle faire ses bagages et d’entrer à l’Institut de Cardiologie de Montréal en attente d’une greffe d’un cœur artificiel.
«Quelque temps plus tôt, je n’arrivais plus à me rendre au bout de ma rue à pied, relate-t-elle. Mais là, je ne pouvais plus bouger. Heureusement, j’étais bien entourée par mes amis, ma famille et ma conjointe.»
Objectif opération
Le 29 novembre 2014, c’est son infirmière régulière qui tiendra mordicus à l’appeler de chez elle, même en congé, pour lui annoncer la primeur.
«Comment ça va? m’a dit mon infirmière de la greffe, Nathalie, se remémore-t-elle. Es-tu prête pour une bonne nouvelle? J’ai regardé ma conjointe sans y croire vraiment. On se faisait à l’idée d’un cœur artificiel. Appelle ton monde qu’elle m’a dit, car si t’es d’accord, je vais chercher ton cœur! Ma voisine de chambre en pleurait de joie pour moi.»
«À ce moment, nos équipes médicales se rendent sur les lieux du prélèvement, continue Hughes Villeneuve, chef du Service de l’enseignement et du développement hospitalier de Transplant Québec. De retour à l’hôpital, une dernière validation visuelle est faite. Une transplantation s’apparente au travail d’un orchestre symphonique.»
Dans la salle d’opération, sa compagne perd connaissance. Martine rouvrira les yeux en salle de réveil cinq heures plus tard, passé minuit, «36 tubes» qu’elle n’aime pas dans la gorge.
«J’étais tellement soulagée, connaissant plein d’histoires d’échec avec, entre autres, celle de Lisa, âgée de 20 ans, dont la greffe n’avait pas marché et qui en est morte deux semaines avant moi», exprime-t-elle encore avec émotion.
Vingt-quatre heures plus tard, le personnel tente d’imposer une séance de vélo stationnaire à celle qui s’avoue peu sportive. «Cependant, j’ai marché dans le corridor jusqu’à presque courir!»
Or, comble de malchance, six mois plus tard, Martine sera diagnostiquée d’un cancer de stade 4 dont elle est désormais en rémission après moult autres opérations et séances de chimiothérapie.
«Je mène une vie active et fais de la randonnée, mais je ne pourrai probablement plus travailler, de souligner l’enseignante. Ç’a été un deuil, mais je garde contact auprès des enfants via du bénévolat à la Fondation du Dr Julien et l’organisme Chaîne de vie qui éduque les jeunes de 15-16 ans au don d’organes.»
«Le don d’organes s’améliore au Québec en raison d’un personnel mieux formé pour identifier les donneurs et une meilleure coordination dans tout le réseau de la santé», marque Hughes Villeneuve.
Au 31 décembre 2017, 3 000 000 de personnes ont signé leur consentement à la RAMQ et 1 600 000 à la Chambre des notaires.
«On veut maintenant augmenter le nombre de personnes inscrites aux deux registres de consentement au don d’organes (Régie de l’assurance maladie du Québec et Chambre des notaires du Québec). Un témoignage comme celui de Mme Guillemette est important pour rassurer et apaiser les familles dans cette prise de décision qui reste souvent très difficile dans un contexte de crise», de conclure M. Villeneuve.
Sa dysplasie du ventricule droit arythmogène, qui lui avait causé trois arrêts cardiaques dans la jeune vingtaine, est alors rendue à un point critique. «Trois mois plus tôt, je parcourais les routes d’Espagne, note Martine Guillemette. Je vivais à 150 % avec un cœur marchant plus ou moins.»
Une fois à l’hôpital, le médecin lui demandera de retourner chez elle faire ses bagages et d’entrer à l’Institut de Cardiologie de Montréal en attente d’une greffe d’un cœur artificiel.
«Quelque temps plus tôt, je n’arrivais plus à me rendre au bout de ma rue à pied, relate-t-elle. Mais là, je ne pouvais plus bouger. Heureusement, j’étais bien entourée par mes amis, ma famille et ma conjointe.»
Objectif opération
Le 29 novembre 2014, c’est son infirmière régulière qui tiendra mordicus à l’appeler de chez elle, même en congé, pour lui annoncer la primeur.
«Comment ça va? m’a dit mon infirmière de la greffe, Nathalie, se remémore-t-elle. Es-tu prête pour une bonne nouvelle? J’ai regardé ma conjointe sans y croire vraiment. On se faisait à l’idée d’un cœur artificiel. Appelle ton monde qu’elle m’a dit, car si t’es d’accord, je vais chercher ton cœur! Ma voisine de chambre en pleurait de joie pour moi.»
«À ce moment, nos équipes médicales se rendent sur les lieux du prélèvement, continue Hughes Villeneuve, chef du Service de l’enseignement et du développement hospitalier de Transplant Québec. De retour à l’hôpital, une dernière validation visuelle est faite. Une transplantation s’apparente au travail d’un orchestre symphonique.»
Dans la salle d’opération, sa compagne perd connaissance. Martine rouvrira les yeux en salle de réveil cinq heures plus tard, passé minuit, «36 tubes» qu’elle n’aime pas dans la gorge.
«J’étais tellement soulagée, connaissant plein d’histoires d’échec avec, entre autres, celle de Lisa, âgée de 20 ans, dont la greffe n’avait pas marché et qui en est morte deux semaines avant moi», exprime-t-elle encore avec émotion.
Vingt-quatre heures plus tard, le personnel tente d’imposer une séance de vélo stationnaire à celle qui s’avoue peu sportive. «Cependant, j’ai marché dans le corridor jusqu’à presque courir!»
Or, comble de malchance, six mois plus tard, Martine sera diagnostiquée d’un cancer de stade 4 dont elle est désormais en rémission après moult autres opérations et séances de chimiothérapie.
«Je mène une vie active et fais de la randonnée, mais je ne pourrai probablement plus travailler, de souligner l’enseignante. Ç’a été un deuil, mais je garde contact auprès des enfants via du bénévolat à la Fondation du Dr Julien et l’organisme Chaîne de vie qui éduque les jeunes de 15-16 ans au don d’organes.»
«Le don d’organes s’améliore au Québec en raison d’un personnel mieux formé pour identifier les donneurs et une meilleure coordination dans tout le réseau de la santé», marque Hughes Villeneuve.
Au 31 décembre 2017, 3 000 000 de personnes ont signé leur consentement à la RAMQ et 1 600 000 à la Chambre des notaires.
«On veut maintenant augmenter le nombre de personnes inscrites aux deux registres de consentement au don d’organes (Régie de l’assurance maladie du Québec et Chambre des notaires du Québec). Un témoignage comme celui de Mme Guillemette est important pour rassurer et apaiser les familles dans cette prise de décision qui reste souvent très difficile dans un contexte de crise», de conclure M. Villeneuve.