L’objectif premier est de favoriser l’accessibilité à la lecture aux citoyens de tous âges et de toutes conditions sociales, en plus de créer des interactions entre voisins et d’embellir les rues.
«La réaction des gens est extrêmement enthousiaste, tout le monde est heureux de ça, exprime Sophie Pouliot, citoyenne responsable de l’initiative. Des liens durables se tissent. L’ambiance est agréable. Nous observons le rodage sur le plan de l’entretien, le roulement et l’approvisionnement. Nous manquons même déjà de livres pour enfants!»
Concept répandu
Le principe de l’échange de livres communautaire est fréquent aux États-Unis et en Europe. De son côté, Sophie Pouliot l’a découvert dans les rues du Plateau Mont-Royal, à Montréal.
«J’ai été charmée et émue par un tel geste de solidarité et de générosité, marqué par l’enthousiasme envers la littérature, de dire la mère de trois enfants, dont deux en âge scolaire. J’ai ensuite fait des recherches pour un article que je devais rédiger pour ELLE Québec et j’ai contacté les gens du RUI Pont-Viau.»
«C’est un concept qui correspondait parfaitement à notre mission, soit celle d’encourager les initiatives qui amènent de la vie sociale dans le quartier, mentionne Laurence Gravel, agente de milieu au RUI Pont-Viau. Nous nous sommes alors efforcés de trouver des partenaires. Le financement est venu de la Conférence régionale des élus de Laval (CRÉ) et du gouvernement du Québec, en collaboration avec la Ville de Laval.»
Mme Pouliot a aussi fait appel à sa voisine d’en face, Émilie-Maïtée Carbray, une entrepreneure en rénovation. Celle-ci a conçu et fabriqué six micro-bibliothèques colorées.
Dispersées stratégiquement
En ce moment, chaque cabane à livres est sous la responsabilité de parrains ou marraines. Des parents d’élèves s’occupent des micro-bibliothèques postées aux écoles primaires Saint-Gilles et Saint-Julien. Des citoyens veillent sur trois autres. La dernière sera installée prochainement sur le terrain de l’Entraide Pont-Viau et Laval-des-Rapides.
On peut suivre l’évolution du projet sur la page Facebook des micro-bibliothèques de Laval. Un effet d’entraînement se fait d’ores et déjà sentir.
