L’hypothèse retenue par l’Agence, pour expliquer la différence entre les prévisions de 2000 et de 2007: dans l’intervalle, beaucoup de citoyens sont devenus de nouveaux utilisateurs de la Société de transport de Laval (STL), et convergent déjà vers le métro. La STL a d’ailleurs enregistré une croissance de sa clientèle de 4,2%, soit bien au-dessus de la moyenne enregistrée par les autres sociétés de transport de la région métropolitaine.
Au total, 17 060 déplacements seront effectués au premier jour de l’ouverture du métro de Laval, selon les estimations récentes. L’étude de 2000 en prévoyait 16 846. Ces chiffres incluent les voyageurs qui utilisent déjà le métro, via les stations Henri-Bourassa et Côte-Vertu. Toutes les prévisions fournies par l’AMT concernent les déplacements à l’heure de pointe, le matin.
Optimisme
«Moi, je pense que ce sera plus que ça», lance le président de la Société de transport de Laval (STL) et conseiller municipal Jean-Jacques Beldié, en parlant de l’achalandage du métro lavallois. «Le nouveau réseau de la STL sera plus attrayant et nos usagers vont gagner 10 à 12 minutes en temps de parcours», plaide M. Beldié.
«En plus, ce sera le métro de Laval, mais aussi de la couronne nord. D’ici un an, on va créer un engouement», affirme-t-il, confiant. «Prenez le train de Blainville. Au départ, l’AMT a créé des conditions favorables. Aujourd’hui, il déborde!»
Le transport en commun n’est jamais rentable, où qu’on soit dans le monde, fait valoir le président de la STL. Le président de l’organisme Transport 2000, qui fait la promotion des transports en commun, est du même avis. Jean Léveillé n’est pas surpris outre mesure des maigres achalandages escomptés pour le métro lavallois. «Pour le commun des mortels, quand on regarde le coût de construction à plus de 800 M$, ça fait cher le déplacement.»
Développement économique
Mais il ne faut pas penser à court terme. Et souhaiter que les Lavallois utilisent leur nouveau métro. Si Laval joue bien ses cartes, estime M. Léveillé, le métro est une occasion en or, un véritable levier de développement économique, surtout dans le voisinage de la station Montmorency, avec le projet de la Cité du savoir, notamment. Si un pôle de développement finit par émerger à cet endroit, «on pourra dire sans avoir le fou rire qu’il y a un centre-ville à Laval!» lance M. Léveillé. Mais pour y arriver, il faut espérer que la spéculation ne prenne pas le dessus, note-t-il.
Dans une série d’articles parus les 17, 18 et 19 février dans le quotidien La Presse, les journalistes Bruno Bisson et André Noël faisaient état d’importantes transactions reliées aux terrains aux abords du métro Montmorency.