Une cinquantaine d’agents correctionnels sont sortis dans la matinée du mardi 4 avril devant l’établissement provincial de détention situé sur la montée Saint-François afin d’exprimer leur insatisfaction des négociations actuelles pour le renouvellement de leur contrat de travail.
De 6h à 9h, ces agents ont manifesté face à l’établissement Leclerc, dans Saint-Vincent-de-Paul, qui accueille des femme set hommes condamnés à des peines inférieures à deux ans.
Ces employés de la sécurité publique du Québec ont exprimé leur frustration envers le gouvernement au moment où les représentants patronaux et syndicaux reprenaient leurs échanges en vue du renouvellement de la convention collective.
Des manifestations semblables se sont aussi déroulées devant des centres de détention provinciaux en sol montréalais.
«Ça fait un an que le gouvernement reste campé sur ses positions et qu’il ne démontre aucune volonté de faire avancer les négociations, soutient Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN), par voie de communiqué. Il est temps de lui faire comprendre qu’il doit faire des offres sérieuses et reconnaître le travail des agentes et agents de la paix qui maintiennent le réseau correctionnel du Québec à bout de bras.»
Plusieurs reports
Après avoir observé le refus du gouvernement de négocier de manière accélérée au printemps 2020 et une tentative avortée de reprise des pourparlers l’automne dernier, le syndicat «a été insulté de voir que les offres patronales étaient restées essentiellement inchangées le 31 mars», est-il spécifié dans cette communication publique.
«On est aux prises avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre depuis plusieurs années», a notamment expliqué Mathieu Lavoie.
«(…) Les agentes et agents des services correctionnels mettent leur santé et leur sécurité à risque chaque jour au service du gouvernement et de la société québécoise, d’ajouter la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Nathalie Arguin, via communiqué. Il est impératif que ces sacrifices soient enfin reconnus.»