Le Groupe Karaté Sportif a célébré son 30e anniversaire au début de l’année 2022 et ne manque pas d’idées pour poursuivre son déploiement à travers l’Amérique du nord.
Plusieurs choses ont changé pour l’entreprise lavalloise depuis l’ouverture de sa première école par Marcelin et Martin Cantin, Carl Gauthier, ainsi que Martin Giroux à Sainte-Rose en 1992.
On compte désormais 40 écoles, dont 6 à Laval, plus de 12 000 membres actifs et de nombreux partenariats avec le réseau scolaire.
«L’intérêt est toujours présent à 100 %, estime Marcelin Cantin. Avant la pandémie, nous avions une vitesse de croisière. Notre structure et nos racines font en sorte que ça fonctionne. Nous avons ouvert deux nouvelles succursales pendant la pandémie et nous en ouvrirons deux autres en août. Ce n’est pas rien.»
Cependant, Marcelin Cantin ne cache pas que le Groupe Karaté Sportif a tout de même été affecté par la pandémie de la COVID-19. Celui-ci a toutefois su se renouveler en offrant divers programmes sur le Web.
«Nous avons lancé une plateforme virtuelle qu’on appelle les Kara-zooms sur notre chaîne YouTube, poursuit M. Cantin. Il y avait deux volets: celui qui était interactif en temps réel et celui comportant des capsules préenregistrées pour tous les groupes d’âge. Les parents pouvaient donc connecter leurs enfants selon l’horaire régulier ou lorsqu’ils étaient libres.»
Élargir les horizons
La présence de tableaux interactifs dans les différentes écoles de la province a aussi permis à l’entreprise de l’île Jésus d’offrir des cours en simultané dans des centaines d’établissements scolaires quand les mesures en vigueur ne leur permettaient pas d’être présents sur place.
«Nous avons fait un atelier où il y avait des milliers d’enfants en même temps en marge de la journée de la sécurité au mois de mai», précise M. Cantin.
Le programme Bouger = santé, qui visait à faire bouger les jeunes en classe, a notamment fait écho jusqu’en France. Celui-ci était offert gratuitement par le Groupe Karaté Sportif. Des jeux et activités étaient aussi envoyés aux enfants chaque semaine pour que ceux-ci puissent rester actifs à la maison.
Le président et chef de la direction croit que cette implication de son entreprise dans la communauté est ce qui leur a permis de «conserver le momentum» des dernières années.
Sédentarité
Malgré tous les efforts déployés, M. Cantin croit qu’il reste beaucoup à faire pour éviter que la nouvelle génération de jeunes soit plus sédentaire que les précédentes. Le Lavallois évalue que, chez les ceintures noires, la tranche d’âge des 13 à 15 ans est celle où le plus grand nombre de jeunes ont cessé la pratique du sport.
«On savait que, dans la reprise, c’est ça qui allait faire mal, assure-t-il. Les plus jeunes sont au rendez-vous, mais, chez les ados, il y a beaucoup plus de décrochage. On a essayé des plans d’intervention avec les parents, mais c’est très difficile. On ne doit pas oublier cette génération. Il faut les relancer et leur permettre de s’impliquer.»
Bien que l’entreprise ait apprécié ce passage au virtuel, elle est heureuse de reprendre les cours en présentiel. L’expérience n’est évidemment pas la même via une caméra d’ordinateur et «ça demeure plus pratique dans le réel», croit M. Cantin.
Projets
En 2017, le Groupe Karaté Sportif prévoyait poursuivre son déploiement dans l’Ouest canadien et aux États-Unis. Ce plan a finalement été repoussé de cinq ans en raison de la COVID-19.
«Les assises sont mises avec la traduction complète de nos plateformes en anglais, rappelle Marcelin Cantin. Le premier objectif est de se positionner stratégiquement au Québec, puis se lancer vers l’ouest. Nous avons déjà un plan, mais il faut être solide pour y aller. On veut s’assurer de livrer la marchandise.»
Une application mobile et plusieurs autres projets devraient d’ailleurs être annoncés prochainement en marge de ce 30e anniversaire.