Rien n’est joué en vue du scrutin du dimanche 7 novembre.
Selon un sondage CROP effectué entre le 7 et le 16 octobre pour le compte de Radio-Canada, 56 % des 505 répondants lavallois n’ont toujours pas fixé leur choix.
Ce taux d’indécision est nettement supérieur à celui observé à Montréal (27 %) et Longueuil (44 %) où les électeurs ont également été sondés, peut-on lire sur le site du radiodiffuseur public.
Lutte à trois
Cela dit, une lutte à trois semble se dégager de ce coup de sonde mené en ligne (par le biais d’un panel web) et au téléphone.
Si 56 % des Lavallois interrogés étaient incapables de dire pour lequel des 8 candidats à la mairie ils allaient voter, le chef du Mouvement lavallois, Stéphane Boyer, domine ses rivaux avec 14 % des intentions de vote. Il est talonné par Michel Trottier, chef de Parti Laval, et Sophie Trottier, candidate à la mairie pour Action Laval, tous deux à 11 %.
Suivent loin derrière Michel Poissant, chef de Laval citoyens, avec 2 % des intentions de vote, Pierre Anthian, à la tête du parti Ma ville maintenant, et les candidats indépendants Nicolas Lemire et Hélène Goupil, tous trois ex-aequo avec 1 % des intentions. Redouane Yahmi, également candidat indépendant, ferme la marche à 0 %.
Enfin, 3 % des répondants prévoient ne pas se rendre aux urnes ou annuler leur vote.
Lorsqu’on transpose ces pourcentages en chiffres absolus, les 505 réponses se ventilent ainsi : 283 personnes indécises et 15 qui s’abstiendront de voter, alors que Stéphane Boyer obtient 71 intentions de vote, Michel Trottier et Sophie Trottier en recueille 56 chacun, Michel Poissant 10, Pierre Anthian, Nicolas Lemire et Hélène Goupil chacun 5 et Redouane Yahmi 0.
Rappelons qu’aux dernières élections municipales, de toutes les régions du Québec, Laval terminait bonne dernière avec un taux de participation de 36,3 %.
Enjeux
Par ailleurs, les Lavallois sondés étaient également appelés à se prononcer parmi six grands enjeux.
La sécurité (lutte contre les fusillades et les gangs de rue) a remporté la faveur populaire, un répondant sur trois (32 %) jugeant cet enjeu comme le plus prioritaire. Cet aspect préoccupe davantage les électeurs lavallois que ceux de Montréal (26 %) et de Longueuil (15 %).
Les enjeux touchant la mobilité (congestion routière et transport en commun) et l’environnement ont principalement retenu l’attention d’un Lavallois sur cinq, 19 % des répondants en font leurs principales priorités pour la présente campagne. En comparaison, 15 % des Montréalais et Longueuillois considèrent la mobilité comme le principal enjeu, alors que la question environnementale représente l’enjeu de l’heure pour 12 % des électeurs de Montréal et 18 % de ceux de la rive-sud.
À Laval, l’accès au logement et à la propriété demeure l’enjeu prioritaire pour 15 % des personnes interrogées comparativement à 25 % à Montréal et 29 % à Longueuil.
La relance économique arrive à l’avant dernier rang avec un score de 9 % à Laval (contre 14 % à Montréal et 15 % sur la rive-sud). Quant à la place du français, c’est à Laval que cet enjeu a le moins de résonnance chez les électeurs sondés, seulement 5 % d’entre eux l’identifiant comme la priorité pour la Municipalité. À Montréal et Longueuil, cet enjeu revêt respectivement un caractère prioritaire pour 8 et 7 % des gens sondés.