Il y a deux ans, Frédérik Antoine est déménagé au sud de la frontière pour continuer son parcours au football avec les Monarchs de l’Université d’Old Dominion, en Virginie. L’objectif était d’obtenir une nouvelle visibilité auprès des recruteurs américains, mais surtout de poursuivre son cheminement scolaire qui demeure très important à ses yeux.
«Ça part de ma mère, lance en riant celui qui a grandi dans Pont-Viau. L’école a toujours été importante pour elle. Loin de la maison, il y a moins de distraction. C’est sûr que je fais partie d’une équipe et qu’on sort parfois, mais, étant plus vieux, ma phase de sortir dans les clubs est un peu finie.»
Il préfère donc se plonger dans les livres scolaires et s’assurer d’obtenir sa majeure en criminologie. Tellement qu’il s’est lancé plusieurs objectifs de réussite, tels qu’une mention sur la Dean’s list qui récompense les élèves ayant présenté des résultats scolaires exemplaires à chaque session.
Pour obtenir cette distinction, l’étudiant doit obtenir un GPA – moyenne générale – supérieur à 3,4 sur 4. De son côté, Frédérik a élevé son total à 3,67.
«Lorsqu’on m’a expliqué ce que c’était, c’est devenu un objectif de terminer chacune de mes sessions avec un GPA au-dessus de 3,4, assure-t-il. Je me concentre sur l’école, je vois le futur pour moi et avoir un diplôme est important.»
Il a aussi été nommé sur la C-USA Honor roll qui a récompensé 3501 étudiants-athlètes provenant de 14 universités américaines en 2020-2021. Ceux-ci devaient avoir obtenu un GPA de 3,0 ou plus lors des deux sessions de l’année scolaire.
Le receveur éloigné invite d’ailleurs tous les jeunes qui vivent des moments difficiles depuis le début de la pandémie à poursuivre malgré les embûches.
Revenir sur le terrain
Malgré cet intérêt de Frédérik pour l’école, sa passion première reste le football. L’ancien des Nomades du Collège Montmorency a hâte de recommencer à jouer des matchs de manière compétitive après deux ans d’arrêt.
«Malheureusement, j’ai manqué ma première année dû à une blessure, note le principal intéressé. Je suis revenu et la pandémie est arrivée, donc on a décidé de ne pas jouer. Tout a été reporté à cette année. Un an sans jouer au football contre un adversaire et seulement pratiquer contre nos gars, ça commence à être long. On est excité de pouvoir recommencer en septembre.»
En effet, le début de saison des Monarchs d’Old Dominion doit avoir lieu le 3 septembre face aux Demon Deacons de Wake Forest. D’ici là, le Lavallois s’entraîne au maximum afin d’obtenir un poste sur l’alignement partant.
«C’est très important pour moi, affirme Frédérik. Il y a plusieurs nouveaux joueurs qui ont rejoint l’équipe, donc personne ne sait vraiment qui va avoir les postes de partant. Pour moi, c’est de me concentrer là-dessus pour être sur le terrain en septembre.»
Il a d’ailleurs pris la décision de passer l’été aux États-Unis pour bénéficier des installations de l’équipe et ne pas être limité par les mesures sanitaires qui étaient encore en place sur le territoire lavallois lors des dernières semaines.
Expérience américaine
Le Courrier Laval a profité de l’occasion pour discuter avec Frédérik de ce qui l’a motivé à poursuivre son développement à Old Dominion plutôt que dans une université québécoise. L’aspect football y est évidemment pour beaucoup.
«Je pense que ça facilite le travail et le cheminement en allant aux États-Unis, explique-t-il. Les recruteurs professionnels peuvent te voir et t’évaluer par rapport aux joueurs américains. Le terrain n’est pas le même non plus, car il est plus petit au niveau universitaire américain.»
Des règles sont aussi différentes entre les formats canadien et américain, telles que le nombre d’essais et l’élan accordé aux receveurs. Il se dit tout de même prêt à revenir jouer ici s’il ne parvenait pas à faire sa place chez les pros aux États-Unis.
«Tout dépendant ce qui va se passer avec mes saisons, conclut Frédérik. C’est sûr que la NFL [Ligue nationale de football] ou la LCF [Ligue canadienne de football] sont des options, sauf que l’objectif demeure la NFL. Je veux aussi aller chercher ma maîtrise à l’école, donc j’ai encore plusieurs objectifs à atteindre.»