Son héroïne, Béatrice Colline, est une psychothérapeute qui, malgré sa sclérose en plaques, rencontre une clientèle bigarrée dans son sous-sol.
L’auteure de Chomedey en profite pour aborder des problématiques sociales qu’elle a observées cette dernière décennie et qui la préoccupent, la plupart liées au développement rapide des technologies, en plus de vouloir démystifier la maladie qu’est la sclérose en plaques (SP).
Galerie de cas
Les rencontres et fraudes par Internet donnent lieu à plusieurs «châteaux de sucre» imaginés par Marie-Soeurette Mathieu. Via des médias sociaux, une femme est leurrée par un homme se proclamant soldat américain stationné en Afghanistan. Un homme se fait extorquer par une jeune femme qui dit habiter en Afrique.
«Ces individus essaient de profiter de la naïveté de gens pour leur soutirer de l’argent, mentionne l’auteure. Je me suis aussi inspiré de l’affaire du docteur Turcotte et d’une anecdote où une soeur vole le mari d’une autre. Il y a aussi un mannequin qui se fait poignarder par son nouveau copain. Là, j’ai trouvé la source plus près de moi. Il y a neuf ans, mon fils avait reçu des coups de couteau de l’ex-petit ami d’une femme avec qui il sortait pour la première fois, du côté de Saint-Léonard.»
Vivre avec la SP
Ce nouveau livre prend son origine en 2013, alors que Marie-Soeurette Mathieu a pris sa retraite de l’enseignement. Elle décide de suivre une formation en aide aux personnes malades. Parmi les gens qu’elle assiste, elle côtoie plusieurs personnes atteintes de sclérose en plaques.
«J’ai été touchée par la force de vivre et l’humour de ces personnes vivant avec la SP, souligne-t-elle. Il faut les aider au lever et au coucher, les habiller, les soutenir dans les mesures d’hygiène. Ils sont souvent en fauteuil roulant. Quand j’ai aidé une thérapeute qui m’a dit pratiquer encore, ça m’a travaillé dans la tête. J’ai écrit le manuscrit durant sept mois l’an passé, le terminant en septembre.»
Lancement
Ce récit de 143 pages est publié aux Éditions Le grand fleuve. Il sera lancé aujourd’hui, dès 15h, au Centre Na rive, situé au 6971, rue Saint-Denis, à Montréal.
«Je suis fière que mon héroïne soit une Québécoise pure laine, observe celle qui est née à Port-au-Prince et vit au Québec depuis 40 ans. Ça reflète une forme d’intégration et c’est une histoire qui est accessible au monde de partout.»
Notons que Marie-Soeurette Mathieu sera du jury du Concours de poésie 2015 de Radio-Canada qui se déroulera en juin.