Les candidats à la mairie de Laval et Longueuil, Stéphane Boyer et Catherine Fournier, font front commun, déterminés à s’attaquer à la crise du logement exacerbée par la surchauffe immobilière qui sévit dans la région du Grand Montréal.
Tous deux s’engagent, s’ils sont élus le dimanche 7 novembre, à travailler conjointement dès la première année de leur mandat pour réunir les différents paliers de gouvernement, le milieu académique, la société civile et le secteur privé autour d’un grand sommet panquébécois sur l’habitation.
Enjeu majeur
En point de presse à Longueuil, le 6 octobre, le chef du Mouvement lavallois a fait de cet enjeu «une des questions centrales» de la présente campagne électorale.
«Nous avons adopté une politique en matière d’habitation à Laval en 2017, mais pour trouver des solutions pérennes à la crise du logement et à la surchauffe immobilière, il nous faut une approche concertée à la grandeur du Québec pour trouver des mesures innovantes afin de répondre à ces problèmes qui sont très complexes et qui touchent l’ensemble des paliers de gouvernement.» ajoute que les «actions doivent être diversifiées», a déclaré M. Boyer.
Candidate à la mairie pour Coalition Longueuil, Catherine Fournier a pour sa part insisté sur l’urgence de la situation: «Nous ne devons pas attendre de devenir les prochains Vancouver ou Toronto. C’est maintenant que nous devons agir.»
La crise actuelle affecte aussi bien des familles de la classe moyenne, qui peinent à trouver un logement à leurs moyens et adapté à leur ménage, des étudiants contraints à travailler à temps plein pour payer leur loyer que les premiers acheteurs, poursuit-elle.
Pistes de solution
Le sommet que les deux trentenaires veulent tenir explorerait différentes pistes de solution inspirées des meilleures pratiques québécoises, canadiennes et internationales en matière d’habitation. Parmi celles-ci, ils citent:
- La construction de logements municipaux, le rachat d’une partie du parc immobilier ou la conversion d’immeubles par les Villes pour offrir des habitations à moindre coût;
- Les fiducies d’utilité sociale (FUS), un véhicule juridique 100% québécois dévolu à une vocation d’intérêt collectif;
- Le principe des cohabitats avec une mutualisation des espaces collectifs;
- Les baux emphytéotiques, où les citoyens peuvent devenir propriétaires d’un logement et payer un loyer pour l’occupation du foncier sur lequel il a été construit;
- L’instauration de programmes d’accession à la propriété.
«La volonté d’agir sur la question de l’habitation est déjà présente à plusieurs niveaux […] Ce dont on a besoin, c’est d’une impulsion politique qui permettra de réunir tout le monde autour d’une table», de conclure Catherine Fournier qui se propose d’en assumer le leadership en collégialité avec son collègue de Laval.