«J’ai fait le tour du cimetière et retrouvé la pierre tombale du côté opposé, explique l’homme qui désire rester anonyme. J’ai demandé à des ouvriers qui étaient sur place de déplacer la pierre au bon endroit.»
Après une vérification plus poussée, il appert que la pierre avait été remise sur un lot appartenant à un autre enfant du couple décédé et qui porte évidemment le même nom de famille. «On comprend maintenant un peu mieux l’erreur, mais nous avons un frère qui est malade et que serait-il arrivé s’il était décédé avant qu’on s’aperçoive de la méprise ? Aurait-on creusé à la mauvaise place ? Ç’aurait été une situation pas vraiment intéressante pour nous.»
Interrogée à ce sujet, Suzanne Beauchamp, de la Fabrique de la paroisse Sainte-Dorothée, propriétaire du cimetière, confie que remettre les pierres tombales au bon endroit est une responsabilité partagée entre l’entrepreneur et la fabrique. «Après les travaux, nous vérifions que tout est en ordre, ce qui n’avait toutefois pas encore été fait, révèle-t-elle. Toutefois, l’entrepreneur doit nous appeler s’il a des doutes sur quoi que ce soit. Dans ce cas-ci, le numéro du lot n’était peut-être pas inscrit sur la pierre tombale.»
Respect du règlement
En plus de cet incident malheureux, la famille est plutôt mécontente de la façon dont on semble appliquer un règlement qui stipule que la plantation d’arbres, d’arbrisseaux ou de plantes vivaces est défendue. Dans le cas de fleurs naturelles, «seuls les premiers 12 pouces à la tête de la fondation du monument peuvent être utilisés» pour la plantation.
«Il y a quatre ans, la fabrique a fait enlever toutes les plantes qui contrevenaient au règlement et ça devait être la même chose pour tout le monde. Mais là, il y a encore des lots où le règlement n’est pas respecté. J’aimerais bien savoir pourquoi. Est-ce qu’il y a du favoritisme ?», se demande l’homme et ses deux frères, lorsque nous les avons rencontrés mardi dernier au cimetière.
Mme Beauchamp nous assure que le règlement est valide pour toutes les familles, sans exception, que ce soit au cimetière de Ste-Dorothée ou celui de Notre-Dame-de-l’Espérance. «À ma connaissance, tout a été enlevé. Si ce n’est pas le cas, c’est que le responsable de l’entretien n’a pas eu le temps de le faire. Parfois, on doit y aller par étape et rogner sur certaines choses afin de mettre l’importance sur la mise en terre, par exemple. Je sais que le règlement dérange les gens, mais il a été instauré pour faciliter l’entretien du cimetière», mentionne Mme Beauchamp, expliquant que tout sera coupé au fur et à mesure que les fondations linéaires seront construites.
Délimiter les lots
Les travaux d’aménagement de fondations linéaires ont débuté l’an dernier au cimetière Notre-Dame-de-l’Espérance. Cette base de ciment servira à mieux délimiter les lots.
«Nous avons fait deux rangées l’an dernier et quatre cette année. Certaines ont aussi été construites au cimetière de Ste-Dorothée. Ce sont des travaux très onéreux et c’est pourquoi nous demandons la participation des familles sous forme de cotisation», termine Mme Beauchamp.