Trois candidats d’Action Laval confirmés ces derniers mois par l’ancienne cheffe Sonia Baudelot ont quitté le parti.
Cette triple défection est survenue dans les jours suivant l’annonce du départ de Mme Baudelot au lendemain de la Fête nationale du Québec.
Les deux premiers à quitter le parti furent Alain Leclair (Marigot) et Yanie Langevin Charbonneau (Marc-Aurèle-Fortin), alors que le dernier en lice, dont la démission remonte au 2 juillet, est Bill Badran (Concorde–Bois-de-Boulogne).
«Tu ne veux jamais que des candidats quittent, explique le président du parti, Archie Cifelli, qui dit toutefois accepter leur décision. [Un parti], ça devient ta deuxième famille».
Bien qu’il reconnaisse les liens d’amitié qui unissent deux d’entre eux à Sonia Baudelot, M. Cifelli soutient que cette vague de départs demeure la conséquence de «raisons personnelles» qui excèdent la rupture entre le parti et son ancienne candidate à la mairie.
«Ils ont pris le temps de rencontrer la nouvelle cheffe Sophie Trottier», précise-t-il en évoquant la réunion du lundi 28 juin. Au moment de mettre en ligne, le Courrier Laval n’avait pu rejoindre les candidats démissionnaires.
Se porter candidat à une élection vient avec des obligations et responsabilités, ne manque pas de rappeler le président du parti qui, pour une troisième fois en novembre prochain, tentera de se faire élire dans Val-des-Arbres.
«Plus on avance, plus ça prend du temps sur le terrain. Avec les objectifs à atteindre à chaque mois [en termes de financement et de porte-à-porte], ça commençait à être beaucoup plus difficile», fait-il valoir, précisant que des discussions ont cours avec des candidats potentiels pour combler les postes laissés vacants dans Marigot, Marc-Aurèle-Fortin et Concorde–Bois-de-Boulogne. Avec Saint-François et Fabreville, dont les candidats du parti ne sont toujours pas nommés, cela porte à cinq le nombre de districts à compléter du côté d’Action Laval.
Sonia Baudelot de retour ?
Jointe par téléphone le 6 juillet en après-midi, Sonia Baudelot n’a pas voulu «pour le moment» réagir à cette triple défection ni revenir sur les circonstances ayant mené à son divorce politique, à peine huit mois après qu’Action Laval eut annoncé le début de leur union.
Quant à savoir si elle pourrait être à nouveau candidate à la mairie sous la bannière de la formation politique Avenir Laval qu’elle avait créée en 2017 – laquelle figure d’ailleurs toujours au registre d’Élections Québec – ou encore briguer la mairie à la tête d’un autre parti ou à titre de candidate indépendante, Mme Baudelot promet d’y répondre sous peu.