À la suite de la sortie publique de Guy Picard, directeur général de la Société de transport de Laval (STL), soutenant que le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval rejetait une proposition d’arbitrage, ces derniers tempèrent une telle affirmation.
«M. Picard devrait bien se renseigner auprès de son comité car il est faux qu’il y aurait seulement les deux dernières années salariales qui seraient soumises à l’arbitrage, de répliquer Patrick Lafleur, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval. Certaines de nos ententes normatives et opérationnelles sont conditionnelles à des offres salariales satisfaisantes.»
Dans une communication au Courrier Laval, le président syndical ajoute que le «médiateur du ministère du travail a d’ailleurs contredit les affirmations de l’employeur à cet effet en mentionnant que le simple fait de décider ce qui ferait parti d’un arbitrage serait une négociation en soit.»
« Nous sommes prêts à rencontrer l’employeur pour négocier, mais ce qui serait primordial de leur part serait de vouloir négocier»
– Patrick Lafleur, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Laval
Médiation vs arbitrage
«Concernant notre retour à l’employeur, nous l’avons fait tout en respectant le cadre financier donc la partie patronale se dit obligée de respecter», de continuer Patrick Lafleur.
Au niveau de notre écart financier, le syndicat soutient avoir proposé des avenues différentes à la STL lors d’une rencontre tenue le 9 février.
«La partie patronale n’a même pas pris le temps de regarder notre offre et nous est revenue de nouveau avec la proposition de l’arbitrage, se défend Patrick Lafleur. Il est aberrant que le comité de négociation de la STL et ce depuis plusieurs rencontres, nous proposent l’arbitrage sans même avoir terminé le processus de médiation.»
Budget et finances
Pour les chauffeurs syndiqués de la STL, rien n’a changé dans la planification budgétaire de la Société de transport lavalloise.
«Les seuls changement qu’ils veulent faire est de sabrer dans les conditions de travail de leurs employés de soutien, tel que les chauffeurs et les autres départements syndiqués», avance Patrick Lafleur.
Rencontre avec le maire
Le 10 février, le maire Stéphane Boyer s’est déjà expliqué sur les motifs de son refus à ne pas rencontrer les chauffeurs syndiqués de la STL jusqu’ici.
Certes, une rencontre a eu lieu entre les membres de l’exécutif et le syndicat le 19 août 2021 alors que Stéphane Boyer était candidat à la mairie.
Durant cet échange, celui qui est devenu maire en novembre passé a précisé qu’il ne s’ingérerait pas dans la négociation puisque la Ville n’attribue qu’un budget global pour la STL, avait fait savoir le cabinet du maire.
«C’est pourquoi Stéphane Boyer a refusé de rencontrer le syndicat, lui qui a aussi mentionné les motifs de son refus durant des séances du conseil municipal. Il invite plutôt les dirigeants de la STL et du SCFP à s’asseoir ensemble et trouver une solution pour le bien de la population lavalloise.», ajoutait-on du côté de la mairie.
«Pour nous le refus du maire n’est pas une déception mais une grande insulte au monde
Syndical, de rétorquer de nouveau le président syndical Patrick Lafleur. Car le maire de Laval, M. Stéphane Boyer n’a pas seulement dit non au syndicat des chauffeurs de la STL, il a dit non aux 122 000 membres syndiqués du SCFP-QUÉBEC. Lequel représente plusieurs employés syndiqués du milieu municipal, donc les cols bleu de la ville de Laval et les cols blanc de la ville de Laval.»
La rencontre souhaitée aurait été l’occasion «de discuter de l’avenir du transport collectif dans la grande région métropolitaine et non seulement de notre impasse concernant le renouvellement de notre contrat de travail», conclut-on du côté syndical.