Une quarantaine d’ambulanciers d’Urgences-Santé se sont rassemblés, le 24 novembre, devant les bureaux de Christopher Skeete, député de Sainte-Rose, pour manifester en marge des négociations de leur convention collective.
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(Photos gracieusetés)
Ceux-ci réclament notamment une revalorisation salariale semblable à celle des autres services d’urgence et travailleurs de la santé qu’ils côtoient, l’élimination des surcharges de travail et de baliser l’élargissement du rôle des paramédicaux.
«Notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, déplore Claude Lamarche, vice-président du Syndicat du préhospitalier (SP–CSN), par voie de communiqué. […] Pour nous, un autre enjeu majeur est de renforcer la santé et sécurité dans notre milieu. Trop souvent, on ne mange pas à l’heure et on ne finit pas à l’heure prévue parce qu’on ne suffit pas à la tâche.»
Cela rejoint une autre revendication syndicale qui vise à offrir une journée de congé aux paramédicaux lorsqu’ils estiment que celle-ci est nécessaire pour leur santé mentale.
La convention des ambulanciers d’Urgences-Santé est échue depuis le mois de mars 2020. Plusieurs aspects normatifs sont déjà réglés, mais le processus s’allonge sur le volet monétaire.
Présence importante
Lors de cette manifestation, les paramédicaux ont fait valoir leur mécontentement à l’aide de lettres et d’autocollants apposés sur la maison centenaire, située au 132, boulevard Sainte-Rose, que le député Skeete utilise comme bureau de comté. Ils ont aussi enroulé du papier de toilette autour des rampes et allumé des fumigènes bleus sous supervision policière.
«Manifester est une chose, c’est le droit de chacun dans une démocratie qui se respecte que d’exprimer son désaccord, assure M. Skeete. Mais il y a la manière. Faire du grabuge au bureau du député ne sert en rien leur cause, car le public retiendra davantage l’image que le message.»
Le député provincial avait d’ailleurs dénoncé ces gestes sur Twitter, mentionnant qu’ils avaient «fait peur aux employés à l’intérieur», «dérangé le voisinage» et «vandalisé une maison historique vieille de 200 ans».
Des paramédicaux ayant assisté à la manifestation ont quant à eux contacté le Courrier Laval pour assurer qu’ils ont agit dans le respect et remis une lettre qui était destinée M. Skeete à une employée.
Malgré ces événements, l’élu de Sainte-Rose a tenu à offrir son support à ces employés du milieu de la santé.
«J’œuvre dans le secteur de la santé depuis plusieurs années, aussi, je sais à quel point tous les professionnels du milieu, quel que soit leur corps de métier, constituent un maillon indispensable au système de la santé, poursuit-il. J’ai espoir que les syndicats et le gouvernement seront capables d’en arriver à une entente.»
Notons que les paramédicaux de Laval et Montréal doivent se réunir en assemblée générale cette semaine afin de voter sur un renforcement de la grève qui «perturberait encore davantage [le réseau] au niveau administratif et organisationnel», souligne le syndicat.