L’enveloppe de trois millions de dollars consentie par Québec pour la relance économique du centre-ville de Laval financera six projets en soutien au tourisme, à la culture et au commerce.
Trois secteurs d’activité particulièrement éprouvés par la pandémie, a rappelé la directrice générale de Laval économique, Lidia Divry, lors d’un point de presse tenu le 6 juin en présence de la ministre déléguée à l’Économie, Lucie Lecours.
«Un rigoureux processus d’évaluation a mené à la sélection de six initiatives en fonction de leur effet sur l’achalandage, l’impact et le chiffre d’affaires des entreprises et l’appréciation de leur faisabilité», a déclaré Mme Lecours venue confirmer la mise en œuvre du plan d’action régional à Laval.
Qualifiant les centres-villes comme d’importants «moteurs économiques», le gouvernement Legault a dégagé un budget de 75 M$ pour en accélérer la relance en cette sortie de crise sanitaire, Montréal et Québec se partageant les deux tiers de la cagnotte.
Au cours des 12 prochains mois, l’administration Boyer, la Chambre de commerce et d’industrie et l’Association touristique régionale peaufineront le plan d’action dont les principaux jalons ont été posés en l’espace de 60 jours, n’a pas manqué de souligner Mme Divry..
À cet égard, le député de Sainte-Rose, Christopher Skeete, a salué la grande cohésion sociale qui caractérise Laval, ses décideurs et partenaires socio-économiques tirant profit du fait qu’elle est à la fois une île, une ville, une Municipalité régionale de comté (MRC) et une des 17 régions administratives du Québec. «Tous rament dans la même direction, tous travaillent dans le même sens, sans chicane [ni] tirage de couverte», ce qui contribue à faire arriver les choses plus facilement, a-t-il fait valoir.
Tourisme
«À très court terme, le volet des passeport-attraits pour le centre-ville de Laval sera dévoilé», a indiqué la conseillère de Duvernay-Pont-Viau et responsable des dossiers de développement économique à la Ville, Christine Poirier. Il s’agit en quelque sorte d’une version concentrée du programme de rabais initié il y a quelques années par Tourisme Laval afin d’inciter les Lavallois à profiter des activités et attractions offertes sur le territoire de l’île Jésus.
Également, toujours dans le but d’en renforcer l’attractivité, un Fonds de soutien à la relance du centre-ville favorisera la croissance de ces attraits touristiques et l’ajout de nouveaux établissements, espère-t-on.
Culture
En matière de culture, on prévoit la création d’«une œuvre monumentale au sol, qui prendrait place sur les principaux trottoirs et parvis du secteur Montmorency», a mentionné Mme Divry sans donner plus de détail. Idem pour l’autre projet dans les cartons, qui tiendra celui-là en «un grand moment événementiel», dont l’implantation n’est pas prévue avant 2023.
«Il y a 20 000 étudiants au centre-ville», glisse-t-elle au passage pour soutenir l’importance d’investir dans l’offre culturelle et d’insuffler ainsi une âme à ce centre-ville en plein essor.
Commerce
Par ailleurs, une enveloppe est dédiée à la transformation numérique des commerces implantés dans le centre-ville lavallois traversé par l’autoroute des Laurentides.
L’objectif est d’amener 50 commerçants à prendre le virage du commerce électronique, signale Lidia Divry. Le second projet ciblant spécifiquement les commerces sera un spin-off de Symbiose Laval que l’on doit à la Chambre de commerce et d’industrie de Laval, adapté à la réalité du commerce de détail.
Membre du comité exécutif, Christine Poirier a évoqué le poids du centre-ville dans l’économie régionale, ce secteur névralgique qui regroupe plus de 20 % des quelque 180 000 travailleurs actifs à Laval. «De la haute technologie en passant par la culture, le divertissement et aussi évidemment le commercial», a-t-elle mentionné tout en rappelant la présence des grands espaces commerciaux dont le Carrefour Laval.