Du 21 au 27 juin, Laval accueillera les Championnats du monde de hockey-balle 2022 à la Place Bell.
Au total, 23 équipes de 17 pays s’affronteront dans les catégories masculines A et B, ainsi que dans le volet féminin. Cela représente plus de 500 athlètes de partout dans le monde.
«On a hâte de partir ça, surtout que le tournoi a été annulé l’an dernier à cause de la pandémie, affirme Tony Iannito, président de Hockey-Balle Québec. On a tout refait la glace olympique. On a installé une surface et des bandes pour tenir tous nos matchs.»
La sélection de Laval pour accueillir l’événement s’est faite en deux temps. Malgré une bonne candidature, l’organisation du tournoi avait d’abord été attribuée à la ville de Brandon, au Manitoba.
Celle-ci a toutefois dû se retirer en raison d’une incapacité à tenir le tournoi qui était liée à de nouvelles restrictions.
La Fédération internationale de hockey-balle (ISBHF) et Hockey-balle Canada se sont ainsi tournés vers l’île Jésus.
«On a déjà fait plusieurs événements pour les jeunes avec les Canadiens de Montréal, poursuit M. Iannito en soulignant l’implication de la Ville de Laval. Le Rocket est là et il y a beaucoup de mouvement dans le secteur. Tout le monde de la région connaît la Place Bell, donc pour nous, c’était un choix logique.»
Gagner à la maison
Pendant le tournoi, les joueurs de la sélection canadienne masculine souhaiteront mettre fin au règne de la Slovaquie qui a remporté les quatre derniers Championnats du monde de hockey-balle.
«Quand j’ai commencé en 1996, la Slovaquie avait une bonne équipe, mais il manquait certains éléments, explique le président de Hockey-Balle Québec. Ils se sont rattrapés en créant une très bonne structure dans laquelle s’implique leur gouvernement. Ils sont forts et vont tenter de créer un record de cinq championnats consécutifs.»
Jean-Philippe Moquin est l’un des joueurs de l’équipe canadienne. Jouant au hockey-balle organisé depuis l’âge de 17 ans, il obtient une première opportunité avec l’Unifolié. Il assure que tous les membres de l’équipe ne visent rien de moins que la médaille d’or.
«Nous sommes motivés comme ça ne se peut pas, affirme-t-il. Notre capitaine nous partage des vidéos de motivation chaque jour. Nous sommes tous embarqués là-dedans. Tout le monde s’est entraîné pour arriver en forme. On va tout faire pour essayer de gagner le tournoi.»
Il croit d’ailleurs que la foule aura un impact considérable sur leurs performances.
«Je suis allé voir les installations, ajoute Moquin. La surface et les bancs sont collés sur les estrades. Pour les équipes adverses, ça va être difficile de rester dans la game. Au Québec, on est reconnu pour faire beaucoup de bruit et déplacer de l’air, donc je pense que pour ça, ça va être l’idéal.»
La formation féminine du Canada fait quant à elle figure de favorite dans sa catégorie.
«Je ne vois pas quelle équipe pourrait les sortir, mais il y a toujours des équipes qui peuvent créer une surprise, estime M. Iannito. On l’a vu chez les hommes aux derniers Championnats du monde quand la Finlande a atteint la finale. Il y a de bonnes équipes, mais ça devrait être nos Canadiennes.»
Essor
Bien que cette compétition existe depuis 1996, le hockey-balle a pris davantage d’ampleur au cours des 10 dernières années. Une ligue professionnelle a été créée au Québec et de plus en plus de pays participent aux compétitions internationales.
«Je parle souvent avec les plus vieux qui m’expliquent qu’ils jouaient dans des gymnases avec des ligues improvisées il y a 10 ans, note Jean-Philippe Moquin. Certains ont mis de grosses sommes d’argent pour faire évoluer ce sport. On voit que ça se développe et que ça rassemble beaucoup de monde.»
De son côté, le président de Hockey-Balle Québec se dit satisfait du chemin parcouru, mais croit qu’il reste encore beaucoup à faire pour solidifier la structure provinciale.
«Nous avons récemment été sanctionnés par Hockey Québec, décrit-il. On veut réunir tout le monde, mais ça prend du temps. Jocelyn Thibault [président de Hockey Québec] est très proactif et pousse pour une amélioration de la structure. Le Québec gagne beaucoup de médailles d’or à l’échelle nationale et il faut continuer comme ça.»