L’Association régionale de Basketball Laval a fait part de son mécontentement auprès de la Ville de Laval en lien avec la qualité des terrains du territoire qui ne sont pas adaptés à la popularité croissante de ce sport dans la région.
«À Laval, on doit être dans les gymnases pour accueillir des équipes d’ailleurs qui viennent jouer des matchs, assure Nancy Herold, directrice générale de l’organisation. On a dû attendre fin juillet pour recevoir des équipes de Montréal, car les installations à l’extérieur ne nous le permettent pas.»
Elle affirme aussi que les terrains sont en majorité dépourvus d’estrades pour les parents et que les clôtures sont trop basses, ce qui entraîne des situations dangereuses lorsque les jeunes courent pour aller chercher le ballon sorti des limites du parc.
«Depuis la victoire des Raptors [de Toronto], en juin 2019, la demande est énorme, poursuit-elle. Nous ne sommes plus capables de desservir tout le territoire. Nous avons été obligés de mobiliser tous les parcs de Laval, même ceux en mauvais état. Nous avons fait des représentations en juin auprès de la Ville, mais nous sommes toujours dans l’attente.»
En plus de l’Association régionale de Basketball Laval, Mme Herold fait partie du groupe d’organisation pour la discipline en vue des Jeux du Québec – Laval 2022.
Elle soutient qu’aucun terrain ou gymnase n’a encore été sélectionné pour présenter l’épreuve, mais qu’elle ne pourrait avoir lieu à l’extérieur, car «aucune installation [de Laval] n’est adaptée pour cela».
Principaux problèmes
Lors des représentations faites auprès de la Ville de Laval, l’organisation régionale a présenté une étude réalisée en 2020 auprès de parents et entraîneurs de jeunes basketteurs. Celle-ci relevait plusieurs problèmes liés aux terrains.
Parmi ceux qui ont été mentionnés, notons «le manque d’entretien par la ville, un revêtement de sol inadéquat, des lignes mal tracées et filets en métal mésadaptés pour le jeu».
«On a envoyé des photos à la Ville, mais rien n’a été fait, note Mme Herold. Ils ont arrangé les terrains pour montrer que ç’a été fait, mais ils ont patché. Il n’y a rien qui a été fait comme il le faut.»
Le manque d’accès à une source électrique empêche également la tenue de matchs organisés, car le temps et le pointage ne peuvent être affichés. L’éclairage force plutôt l’Association régionale de Basketball Laval a cessé ses entraînements dès le coucher du soleil.
Programme de réfection
De son côté, la Ville assure avoir fait de réels efforts pour améliorer les terrains de basketball de l’île Jésus en se basant sur le plan directeur des parcs et espaces publics, ainsi que les besoins de l’organisation sportive.
Elle estime à sept millions de dollars les investissements qui ont été faits dans ces infrastructures depuis 2019.
«La Ville a procédé au resurfaçage de 11 terrains de tennis et basketball, mentionne Anne-Marie Braconnier, responsable aux Affaires publiques de la Ville. De plus, le programme de réfection des terrains de tennis et basketball du PTI permettra de refaire […] les terrains de basketball des parcs Champfleury et Du Moulin dès cet automne.»
La réfection complète de ces deux plateaux sportifs, qui doit se terminer pour l’été 2022, inclurait l’ajout d’éclairage à DEL sur les surfaces de jeu.
S’organiser
Malgré cette insatisfaction, l’Association régionale de Basketball Laval se doit de poursuivre ses efforts pour aider à l’essor de ce sport.
Au cours des prochaines semaines, des camps de sélection auront lieu en vue de la saison d’hiver. Les jeunes y seront évalués, puis regroupés dans des équipes selon leur calibre, qu’ils soient de niveau compétitif ou récréatif.
Les organisateurs prendront aussi place dans leurs nouveaux bureaux qu’ils ont dû se procurer en raison de la demande croissante des jeunes Lavallois pratiquant le basketball.
«On commence à être dépassés, conclut Nancy Herold. La demande est là et je me sens mal à chaque fois qu’on doit couper et baisser nos inscriptions, car il y a un manque de terrains [même à l’intérieur]. Nous avions fait une liste d’attente et elle a explosé. J’aimerais juste plus d’installations adéquates pour nos jeunes.»