Depuis le lancement de la saison de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), Laval compte quatre formations semi-professionnelles, deux masculines et deux féminines, réparties entre les clubs de soccer de Fabrose et Monteuil, une offre qui fait le bonheur des deux organisations.
Pour eux, cette nouveauté est une façon de former ses jeunes tôt et de les amener au plus haut niveau de soccer disponible dans la province, à l’exception de l’Impact du côté masculin.
«Ça nous fait une offre complète, de dire le président de Monteuil Jimmy Colatosti. Ça donne la chance à nos jeunes de jouer semi-pro et [parfois] universitaire.»
«Un enfant qui arrive à cinq ans dans notre club peut espérer se rendre au plus haut sommet dès son arrivée, et ce, sans avoir à changer de secteur», complète le président de Fabrose Abdilahi Yuusuf.
Développement
Pour les dirigeants de Monteuil, l’objectif ultime est de trouver des contrats dans des universités américaines pour leurs joueurs et joueuses.
«C’est bien le sport, mais l’éducation aussi, mentionne le président du club. Si on peut promouvoir le système américain, on va le faire.»
À ce sujet, Monteuil a envoyé, plus tôt cette année, ses équipes féminines U15 et U17 AAA participer à des tournois aux États-Unis.
«Quatre ou six de nos joueuses ont reçu des bourses d’études de la part d’une université [à la fin du tournoi], précise le gouverneur Gordon Berry. C’est une étape qu’on prend très au sérieux. On participe souvent à des événements américains.»
Depuis le début de la campagne, le club de soccer Fabrose a mis l’accent sur le développement de ses plus jeunes formations pour assurer un bon roulement de joueurs. Du côté masculin, dès le U18 AAA, et ce, jusqu’au semi-professionnel, les athlètes sont pris en charge par le personnel technique. C’est la même chose du côté féminin, mais à partir du senior AA, faute de formations AAA.
«Si vous regardez les classements, toutes nos formations sont dans le peloton de tête», ajoute M. Yuusuf.
Ce dernier, comptant 10 ans à titre de président du club, note une amélioration nette en termes de qualité de joueurs dans la PLSQ, mais précise que le bassin féminin est encore trop petit comparativement au masculin.
«Ici, nous avons un bon bassin de filles dans les plus bas niveaux, mais ça va prendre encore 10 à 15 ans de développement», poursuit-il.
Autant dans le club situé à l’est que celui à l’ouest de l’île, l’effort est présent pour s’assurer de promouvoir la PLSQ auprès des plus jeunes formations en les invitant régulièrement à participer aux cérémonies protocolaires d’avant-match et rencontres avec leurs familles.
En vue de la saison 2020 de la PLSQ, l’équipe féminine de Fabrose a été invitée par la Fédération haïtienne de football à participer à des tournois de préparation en janvier et février. «Nos joueuses seront logées et nourries, nous n’avons qu’à payer le billet d’avion», conclut le président Abdilahi Yuusuf.