Rafaël Harvey-Pinard n’avait pas été en mesure de trouver le fond du filet au cours des neuf premiers matchs éliminatoires du Rocket de Laval. Depuis le deuxième match de la série contre les Thunderbirds de Springfield, il a compté 5 des 13 buts du club lavallois.
Le numéro 11 ne se distingue toutefois pas seulement pour son apport offensif. À titre d’exemple, son premier but marqué lors du match #5 de cette série est survenu à la suite d’un repli défensif qu’il a lui-même effectué pour permettre à Laval de retourner dans le territoire de l’adversaire.
Ces belles performances rappellent son parcours éliminatoire avec les Huskies de Rouyn-Noranda dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec en 2019. Il avait alors obtenu 13 buts et 27 points en 20 matchs à titre de capitaine.
«Même si je contribuais un peu moins offensivement [lors des deux premiers tours], j’apportais autre chose à l’équipe. C’était le même principe à Rouyn dans le temps. Maintenant, je contribue offensivement. Tu as juste à garder la même intensité, continuer à travailler et les bonnes choses vont t’arriver.»
Son travail a d’ailleurs été reconnu par son coéquipier Xavier Ouellet au terme d’une performance de deux buts.
«Il est bon depuis le début des séries, estime le capitaine. Les gens parlaient du fait qu’il n’avait pas marqué pendant un bout, mais il jouait bien. Maintenant, tout semble rentrer. Parfois, c’est comme ça que ça se passe. Je pense qu’il fait un excellent travail pour nous. Il amène de l’énergie, il travaille aussi fort qu’il le peut et il est récompensé.»
Devante Smith-Pelly, qui effectue un deuxième séjour dans l’organisation des Canadiens de Montréal, mentionne plutôt à quel point son jeune coéquipier lui rappelle un certain Brendan Gallagher. «Ils sont pareils. Ils travaillent forts, ils vont autour du filet, mais – sans offense pour mon ami Gally – je crois que Raf a un peu plus de skills.»
Revenir de l’arrière
Malgré la bonne performance d’Harvey-Pinard dans le match #5, la formation lavalloise s’est inclinée par la marque de 3 à 2 en prolongation. Elle fera ainsi face à l’élimination lors du prochain match qui aura lieu le 13 juin au MassMutual Center de Springfield.
Selon l’entraîneur-chef Jean-François Houle, cela représente un beau défi pour sa formation.
«On a un groupe qui est assez résilient, croit-il. On l’a montré tout au long de l’année, on a tout le temps rebondi. On va prendre ça un match à la fois. […] Il reste de se présenter, d’aller jouer au hockey et d’avoir du fun. On a zéro pression sur nous autres. On va là-bas, puis on joue. On va tout donner pour essayer d’avoir la victoire.»
«Ce n’est peut-être pas le fun d’être en retard dans une série, mais ce l’est de revenir de l’arrière, ajoute Smith-Pelly qui a participé à la conquête de la Coupe Stanley avec les Capitals de Washington en 2019. Ce sont des matchs importants et les jeunes ont été incroyables depuis le début du parcours. Si je pouvais leur dire une seule chose, c’est dans profiter. Ils font du travail exceptionnel jusqu’à maintenant.»
«Une chose est sûre, on n’abandonnera pas, poursuit Harvey-Pinard. Tous les gars dans le vestiaire savent que nous sommes capables de gagner cette série-là. On va arriver là-bas avec le couteau entre les dents pour aller la chercher.»
Les Lavallois devront toutefois faire preuve de plus de discipline lors des prochaines rencontres. Au cours des trois matchs disputés à la Place Bell, ils ont offert 18 avantages numériques à Springfield. Bien qu’ils demeurent parfaits dans cette facette du jeu, cela cause beaucoup de fatigue plus les matchs avance.
«Ça n’aide pas de jouer sur le désavantage numérique aussi souvent. Ce sont des matchs intenses et émotifs. Les gars bataille forts. On doit trouver une façon de rester loin du banc des pénalités lors du prochain match», complète capitaine Ouellet.