Initié en 2009 dans le cadre des Festi’Week-ends, afin d’offrir un spectacle gratuit et familial au Centre de la nature, le programme de mentorat du Théâtre à ciel ouvert (TACO) s’est étendu l’année suivante à l’ensemble des parcs du territoire. Cet été, l’aventure franchit la rivière des Mille Îles vers des municipalités de la Rive Nord.
La création 2017 du TACO, intitulée R’garde-moi bien aller! et signée par Élizabeth Tremblay (texte), ainsi que Olivier Arteau (mise en scène), sera présentée ailleurs que sur l’île Jésus, notamment à Prévost, Lachute, L’Épiphanie, St-Félix de Valois et Ville St-Laurent.
«Nous pouvons maintenant montrer que Laval est une ville audacieuse de création, affirme Claude Paiement, le directeur du Théâtre Harpagon qui conseille et guide les jeunes participants au programme. Il est possible d’y diffuser un spectacle avec dynamisme.»
«Les pièces en plein air du Théâtre à ciel ouvert sont devenus des rendez-vous annuels pour les familles lavalloises. Elles amènent leur chaise au parc!»
– Claude Paiement, comédien, metteur en scène et mentor
Pirates et poésie
La nouvelle production, Contre vents et marées, texte de Francis Sasseville, mise en scène de Maxime Isabelle prendra fin ce week-end sur la scène du Village des arts au Centre de la nature.
«Nous voulions raconter une histoire épique de pirates avec poésie, en abordant le thème du deuil, confie Francis Sasseville. Notre personnage central, Jacques Couteau, doit prendre en charge bateau et équipage quand son père s’enferme dans sa cabine pour pleurer la mort de sa femme. Toutefois, il a toujours eu une soif d’art et non une soif d’or.»
«Nous sommes retournés aux sources grecques du théâtre en adaptant plusieurs des éléments de l’Odyssée d’Homère, que ce soit les sirènes, le cyclope, le retour à la terre et les rencontres en cours de voyage.»
Le tandem de comédiens et créateurs avait entendu parler du programme de mentorat lavallois durant sa formation académique. «Ça se parle beaucoup parmi les artistes émergents, expriment messieurs Sasseville et Isabelle. C’est une chance d’acquérir des outils pour notre travail et de tester notre méthode de travail, ainsi que notre complicité de créateurs.»
Parallèlement à cette production, Le Camping à Jojo, western macaroni, une pièce de Lauriane Derouin mise en scène par Myriam Fugère, fait actuellement le tour de parcs municipaux.
Petite histoire
Au départ, l’initiative de ce programme est venue de Lysane Gendron, aujourd’hui chef de Division art et culture à la Ville de Laval. Le comédien, dramaturge et metteur en scène lavallois Marc-André Brunet a présenté les trois premières productions.
«Ç’a bien marché dès le début, de continuer Claude Paiement. Le spectacle de Marc-André [Les Volks] était très bon. Ç’a conforté la Ville dans l’idée de développer un public familial en plein air.»
L’homme de théâtre lavallois indique que les quelque 20 candidatures reçues annuellement sont de plus en plus de qualité «alors qu’on se diversifie davantage dans ce qu’on propose, laissant parfois place à plus d’émotion, ce qui demeure toujours un défi quand on joue en extérieur. Il y a la variable distraction qu’on ne contrôle pas nécessairement. Il faut donc toujours trouver le bon dosage, en ayant toujours une façon de ramener l’attention du public.»
Information supplémentaire: 450 628 2085 ou theatre.harpagon@gmail.com.