Sans surprise, Guy Ouellette a été réélu dans le fief libéral de Chomedey avec 53 % des suffrages.
«Les citoyens de Chomedey m’ont renouvelé leur confiance pour un 5e mandat», s’est réjoui Guy Ouellette, qui ne s’est jamais senti en danger malgré la performance de sa rivale caquiste, Alice Abou-Khalil. Celle-ci a flirté avec les 30 % des suffrages une bonne partie de la soirée pour finalement récolter 26,4 % des voix exprimées.
Quant à sa majorité qui a fondu de 18 500 voix par rapport aux dernières élections, M. Ouellette l’attribue essentiellement à la baisse du taux de participation. «Il y a 4 ans, c’était un vote contre la charte des valeurs [du Parti québécois]. Nous avions connu un taux de participation record de 72 %», a-t-il fait valoir.
Vague
Au sujet de la vague caquiste qui a chassé les libéraux du pouvoir, Guy Ouellette y voit l’expression d’une volonté de changement qui s’explique par l’usure du pouvoir. «Ce n’est pas que le Parti libéral a mal fait. L’économie va bien. On a fait de grandes choses au cours des quatre dernières années», a-t-il mentionné, soulignant la «très grande leçon d’humilité» que représente une campagne électorale.
Dans les circonstances, il a tenu à saluer la performance du caucus lavallois, qui a conservé cinq sièges sur six, ce qui représente 16 % de l’ensemble de la députation libérale réduite à 32 élus. «On va s’assurer que la voix de Laval soit entendue auprès du nouveau gouvernement », a-t-il terminé.
Défaite au parfum de victoire
«Je savais que c’était un château-fort libéral», a lancé d’emblée Alice Abou-Khalil au lendemain de sa défaite.
Ce qui ne l’a pas empêché «de relever le challenge», se félicite celle qui se «considère gagnante» au sortir de cette première expérience électorale.
Elle a réussi le double exploit de récolter plus de 8000 voix tout en terminant la soirée à moins de 8000 votes du député Guy Ouellette, une majorité trois fois moindre que les 25 788 voix qui le distançaient en 2014 de son plus proche poursuivant.
«J’ai toujours eu droit à un accueil très positif dans mon porte-à porte, et ce, de toutes les communautés», signale une candidate bien déterminée à poursuivre son action politique et continuer à militer au sein de la CAQ.
Incidemment, elle éprouve aujourd’hui «une grande fierté» d’appartenir à cette équipe qui a su incarner la volonté de changement exprimé par les Québécois le 1er octobre.