Alors que plusieurs personnes choisissent de consommer de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues pendant les célébrations des Fêtes et du Nouvel An, Santé Canada rappelle qu’il est possible de réduire le risque de méfaits en privilégiant la modération et en connaissant les risques de ces substances pour la santé et la sécurité.
L’option la plus sûre est évidemment de ne pas consommer ces substances, mais s’il y a lieu, il ne faut pas conduire après avoir consommé de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues.
On doit aussi décider qui sera le conducteur désigné avant de commencer à consommer l’une de ces substances. Sinon, prendre un taxi, marcher ou utiliser les transports publics. De plus, on ne doit pas monter en voiture s’il y a le moindre soupçon que le conducteur a pris de l’alcool, du cannabis ou d’autres drogues. Si c’est le cas, s’assurer qu’il ne continue pas à conduire.
Il faut aussi éviter de combiner les substances comme l’alcool, le cannabis et d’autres drogues. Les résultats peuvent être imprévisibles et dangereux.
Pour pouvoir acheter, posséder ou consommer de l’alcool ou du cannabis en toute légalité, il faut avoir atteint l’âge légal. Se renseigner sur l’âge légal en vigueur dans la province ou le territoire habité ou visité est donc nécessaire.
Au cours d’un voyage à l’étranger pendant la période des Fêtes, ne pas oublier qu’il est illégal de traverser la frontière en possession de cannabis. Il en va de même pour les médicaments d’ordonnance (notamment les produits contenant du CBD) qui n’ont pas été prescrits.
Alcool
Afin de réduire les risques de blessure et de danger, une femme ne doit pas prendre plus de 3 verres en une seule occasion (en ne dépassant pas 10 verres par semaine) et un homme ne doit pas prendre plus de 4 verres en une seule occasion (en ne dépassant pas 15 verres par semaine). Attention aussi à ne jamais laisser un verre sans surveillance et ne pas accepter de boissons, même de l’eau, d’un inconnu.
Parce que l’effet stimulant peut masquer les signes d’ivresse, on doit éviter de combiner alcool et boissons énergisantes.
Il importe de savoir reconnaître les signes d’une intoxication à l’alcool. Composer le 911 ou le numéro du service d’urgence local s’il y a le moindre doute qu’une personne souffre d’une intoxication.
Cannabis
Comme personne ne réagit au cannabis de la même façon, il est conseillé de commencer par une petite quantité de THC (2,5 mg ou moins de cannabis comestible, ou une ou deux bouffées de cannabis à vapoter ou en joint contenant 10 % ou moins de THC) et d’attendre de ressentir les effets avant d’en prendre plus.
Les produits du cannabis comestibles comportent des risques particuliers pour la santé et la sécurité. Les effets prennent plus longtemps à se faire sentir quand le cannabis est ingéré, ce qui pourrait accroître le risque de surconsommation.
Santé Canada conseille aussi de conserver tous les produits de cannabis sous clé et hors de la portée des enfants ou des animaux.
De plus, si quelqu’un ressent des effets indésirables après avoir consommé un produit de cannabis, il faut appeler un médecin ou le centre antipoison de la localité. Dans un cas de détresse médicale, composer le 911 ou le numéro du service d’urgence local ou amener la personne aux urgences les plus proches.
Autres drogues, dont les opioïdes
Il faut savoir que toute drogue illégale peut être contaminée par d’autres substances dangereuses, y compris des opioïdes très toxiques comme le fentanyl et le carfentanil. Ces substances sont invisibles, sans odeur ou sans goût, et en consommer ne serait-ce que l’équivalent de quelques grains de sel peut causer une surdose, voire la mort.
Autre conseil important: ne jamais consommer de la drogue seul. La plupart des surdoses mortelles surviennent lorsque les gens sont seuls et qu’ils n’ont pas accès à l’aide nécessaire. Il importe de rester avec des personnes de confiance.
Attention aussi à ne jamais prendre de médicaments d’ordonnance qui ont été prescrits à quelqu’un d’autre. En ce qui a trait aux trousses ou bandelettes d’analyse, il faut savoir qu’elles ont des limites en ce qui concerne la détection des substances dangereuses.
S’il y a consommation de drogue, il peut être utile d’avoir de la naloxone. Celle-ci peut renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes. Il est possible de s’en procurer à plusieurs endroits partout au pays.
Dans le cas où quelqu’un a l’air mal en point et qu’une surdose de drogue est soupçonnée, ne pas laisser la personne seule. Rester avec elle et composer immédiatement le 911 ou le numéro du service d’urgence local. Suivre les instructions données. Dans un tel cas, ne pas quitter tant que l’aide n’est pas arrivée. La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose protège les gens contre des accusations de possession simple de drogue ou contre certaines accusations de bris de conditions liées à la possession simple lorsqu’ils demandent une aide d’urgence en cas de surdose. (A.L.)
Santé Canada. Renseignements au public : 613-957-2991, 1-866-225-0709