La Coalition pour la dignité des aînés a reconnu l’effort du gouvernement à vouloir mettre fin à la maltraitance des aînés, soutenant toutefois qu’un investissement de 50 millions de dollars réparti ou étalé sur 5 ans ne pourra répondre aux besoins criants révélés par la pandémie.
Elle croit plutôt que «la création de la fonction de Protecteur des aînés témoignerait d’une réelle volonté de renforcer les conditions de vie des aînés les plus vulnérables dans une vision à plus long terme».
Elle justifie cette position en précisant qu’un investissement conséquent dans cette fonction indépendante de la direction du réseau de la santé et du gouvernement permettrait aux aînés de dénoncer les abus dont ils sont victimes et d’avoir les recours nécessaires afin de combattre la négligence.
«La pandémie a exacerbé les situations d’abus qui ont malheureusement lieu depuis de trop nombreuses années déjà, affirme Lise Lapointe, porte-parole de la Coalition. Nous sommes d’avis qu’un ombudsman nommé par l’Assemblée nationale spécifique aux aînés est nécessaire afin de traiter des réalités inacceptables vécues par les aînés. Il faut qu’une instance indépendante prenne cette situation en main.»
La Coalition rappelle aussi que la création de la fonction de Protecteur des aînés était une demande soutenue unanimement par tous les intervenants présents lors des États généraux du 3 mai dernier à Québec.
Elle demande d’ailleurs au gouvernement de s’engager à remettre ce projet de loi à l’étude dès le début de la prochaine législature. (N.P.)