La Ville de Laval a fait appel, en décembre, à l’organisme Nature-Action Québec pour entreprendre des démarches auprès de deux propriétaires de lots situés dans le bois d’Auteuil.
L’objectif est de conserver et de mettre en valeur une zone boisée à l’ouest des anciennes plages Idéale et Jacques-Cartier.
Belvédère
Un premier lot de 6,85 ha donne sur la rivière des Mille Îles, à l’extrémité nord de la terrasse Stuart, où un promontoire offre un point de vue privilégié sur l’île Garth. Il se prolonge au sud par un mince corridor qui vient rejoindre le second lot, d’une superficie de 2,38 ha. Ce dernier débouche sur la rue Val-des Bois.
Mis ensemble, ces deux propriétés totalisent 9,23 ha, soit 8 % de la superficie totale du bois d’Auteuil, qui figure parmi les milieux naturels d’intérêt identifiés par la Ville, en 2009.
Le terrain riverain est la propriété d’une entreprise à numéro spécialisée en gestion immobilière et établie à Dollard-des-Ormeaux. Sa valeur au rôle d’évaluation foncière est de 623 000 $, soit une augmentation de 42 % par rapport au rôle précédent.
La propriété, qui s’ouvre sur la rue Val-des Bois, appartient à la société d’investissement J.A.S.F Gestion Randisi inc., installée à Laval. Elle affiche une valeur de 336 000 $ au rôle actuel, soit près de 100 % de plus qu’au rôle précédent.
Mandat
Le mandat confié à Nature-Action: constituer un dossier d’acquisition, caractériser le milieu, établir sa valeur écologique, faire une évaluation marchande des propriétés et négocier avec les propriétaires.
«À ce stade du projet, plusieurs options sont disponibles. Le lot peut rester privé, être vendu à Nature-Action Québec ou devenir la propriété de la Ville de Laval», indiquait le directeur du Service de l’environnement, Gilles Benoit, dans une communication au comité exécutif, le 9 décembre.
L’organisme touchera 19 636 $ d’honoraires pour son intervention dans les deux dossiers d’acquisition.
Bois de l’Équerre
L’accompagnement pour l’acquisition de milieux naturels fait partie de l’éventail de services offerts par Nature-Action, qui a déjà fait plusieurs approches fructueuses, notamment sur la Rive-Sud.
Le mois dernier, Ville de Laval a confié à l’organisme un mandat semblable, dans le bois de l’Équerre, qui figure aussi parmi les milieux naturels d’intérêt de l’île Jésus.
Un lot de 9,16 ha, bordé au sud par la conduite d’oléoduc de la compagnie TransNorthern Pipeline et à l’est par la voie ferrée du Canadien Pacifique, est dans la mire. Cette superficie correspond à 5 % des 187 ha du bois de l’Équerre.
La propriété est évaluée à 1 069 800 $ par la municipalité. Sa valeur au rôle d’évaluation foncière s’est appréciée de 18 %, depuis 2009.
Le lot est détenu par une entreprise à numéro liée au constructeur Groupe Montoni, qui compte de nombreux développements commerciaux et industriels à Laval. L’entreprise planifie la réalisation d’un «centre corporatif» immédiatement au sud du lot qui pourrait être conservé.
Ce dernier, situé en zone industrielle, ne figure pas parmi les éléments prioritaires de conservation identifiés dans une étude réalisée en 2004 par la Corporation pour la mise en valeur du bois de l’Équerre. Il est plutôt considéré comme un secteur pouvant servir de zone tampon à ce milieu naturel en proie à la pression urbaine.