Il ne reste que deux jours pour signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale réclamant du gouvernement Legault plus de projets de logements sociaux, communautaires et abordables sur le territoire de l’île Jésus.
À la demande de Nelson Kelly, citoyen à l’origine de cette initiative, le député libéral de Laval-des-Rapides, Saul Polo, avait accepté au début du mois de mai de parrainer la pétition. En date de ce matin, celle-ci avait recueilli 247 signatures.
«La détresse des citoyens de Laval-des-Rapides est palpable», précisait alors dans un communiqué de presse M. Polo en évoquant la crise du logement qui sévit à Laval comme partout ailleurs au Québec.
Ce printemps, le personnel de son bureau de comté a observé une hausse des appels pour de l’aide en recherche de logement, la hausse effrénée du coût de la vie depuis le début de l’année rendant l’exercice encore plus incertain.
État des lieux
D’entrée de jeu, le libellé de la pétition rappelle que «le Québec vit une crise du logement sans précédent qui dure et perdure depuis le mois de mars 2020».
À Laval, le taux de disponibilité pour les logements de 3 chambres à coucher s’établit à 0,7 %, soit 4 fois sous le seuil d’équilibre fixé à 3 %.
«Les gens ont besoin de changer de logement, mais ne trouvent rien à leur budget», déplorait l’automne dernier en entrevue au Courrier Laval Chantal Dubé, porte-parole de la Table régionale des organismes communautaires autonomes en logement de Laval (TROCALL).
Selon le dernier recensement disponible, on estime à quelque 10 000 le nombre de ménages lavallois aux prises avec des besoins impérieux en matière de logement. Par exemple, un ménage locataire sur sept (14 %) paient plus de 50 % de ses revenus pour se loger, illustrait celle qui agit également à titre de conseillère en logement auprès de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de la région. Pour régler le sort de tous les mal-logés à Laval, il faudrait tripler le parc actuel de logements sociaux et abordables, selon Mme Dubé.
Or, la pétition en cours est à l’effet de demander au gouvernement provincial «de mettre en place toutes les solutions et mesures possibles afin de débloquer les projets en suspens à la Société d’habitation du Québec»
Les citoyens ont jusqu’à demain, mercredi 1er juin, pour y apposer leur signature électronique.