À tous les jours, le parc Bernard-Landry, dans Laval-des-Rapides, accueille de nombreux photographes qui sillonnent ses 30 hectares pour prendre la nature en photo. Jacques Chapleau, plus connu sous le surnom Jackomo, est l’un de ceux-là.
«Je suis pas mal ici à chaque jour, tellement que ma conjointe a fait changer mon adresse postale pour celle du parc, lance-t-il en riant. Parfois, je blague avec certaines personnes en leur disant que je suis le propriétaire du parc. J’habite à 10 minutes de marche, donc c’est très accessible pour moi.»
Le retraité explique que cette activité lui permet de se changer les idées et profiter au maximum de la nature qui l’entoure.
«Pour moi, c’est le meilleur des ressourcements qui ne peut pas y avoir, poursuit le Lavallois. L’heure n’existe plus. Je ne pense à rien d’autre. C’est ce qui prévaut: le calme et la relaxation.»
Rencontre particulière
Au fil des années, Jackomo a fait la rencontre de plusieurs animaux au parc Bernard-Landry, ces 30 hectares de nature anciennement appelés parc des Prairies.
Il est même parvenu à créer un lien de confiance avec certains d’entre eux, dont un renard roux qu’il appelle affectueusement Chummy.
«Il venait devant moi et me laissait même me coucher près de sa tanière, se remémore-t-il. J’étais évidemment seul, car ça ne serait pas possible avec plusieurs photographes. C’était magique. Je me sens choyé de l’avoir vécu. Il fallait vraiment qu’il soit en confiance à ce moment.»
Parmi les autres animaux qu’il voit couramment à cet endroit, il énumère la buse à épaulettes, l’épervier de Cooper, le grand héron, le faucon pèlerin et toutes sortes d’oiseaux migrateurs tels que les parulines.
«Parfois, certains de ces oiseaux viennent manger dans ma main, note-t-il. C’est génial et ça permet de capter de beaux moments. Cette relation avec la nature est une bouffée d’oxygène dans ce monde où nous vivons.»
Patience
En plus du parc Bernard-Landry, Jackomo se rend parfois aux bois Sainte-Dorothée et Papineau pour capter les animaux qui vivent dans ces milieux naturels. Selon lui, le secret d’une bonne photo animalière reste la patience.
«Il ne faut pas s’avancer vers l’animal et agir comme un trappeur, insiste-t-il. En faisant cela, ça incite l’animal à se pousser. Il faut le laisser venir vers soi et créer un lien de confiance. Il faut avoir beaucoup de respect envers l’environnement et les animaux de l’endroit.»
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(Photos gracieuseté – Jackomo)
L’habitude de se promener souvent au même endroit joue aussi un rôle.
«Il faut faire un peu d’observation et de repérage, précise-t-il. Tu en viens à connaître les lieux, ainsi que l’habitat et le comportement des animaux. Tu comprends mieux leur horaire et leurs déplacements.»
Partager sa passion
Le photographe lavallois souhaite poursuivre sa passion tant que la santé le lui permettra sur l’île Jésus. Il assure faire cela par plaisir et pour les sourires qu’il met sur les visages des gens.
«Ça me fait chaud au cœur de recevoir les commentaires des gens qui apprécient mes photos, dit-il fièrement. Si je rends les gens heureux en faisant quelque chose que j’aime, c’est tant mieux.»
Il invite d’ailleurs les personnes intéressées à s’abonner au groupe Facebook Laval en photos! pour pouvoir suivre le contenu qu’il y publie. Il est aussi possible de lui écrire via courriel au jackomocook@live.ca pour lui émettre des commentaires.