C’est le jeudi 28 octobre que les candidats à la mairie et chefs du Mouvement lavallois et Parti Laval, Stéphane Boyer et Michel Trottier, et l’aspirante mairesse pour Action Laval, Sophie Trottier, ont pris part à la première transmission Internet en direct du Studio 2M.Media, aménagé dans les locaux du Courrier Laval.
Lors de l’événement diffusé en direct sur les pages Facebook, Twitter et la chaîne YouTube de l’hebdomadaire lavallois, qui a fêté récemment ses 76 ans, les candidats à la mairie et actuels leaders au pouvoir, de l’opposition officielle et de la seconde opposition à l’hôtel de ville, ont dû répondre à une série de questions sur des thématiques collées aux préoccupations de la population lavalloise; eux qui trônaient largement au sommet d’un sondage CROP-Radio-Canada dévoilé le 21 octobre.
Chacun disposait d’une minute quinze secondes par question durant cet événement de 75 minutes. Par souci d’équité, le Courrier Laval a également invité les chefs non présents au rendez-vous à répondre par écrit aux 12 principales questions posées durant la soirée du 28 octobre, soit Michel Poissant (Laval citoyens), Pierre Anthian (Ma ville maintenant), ainsi que deux autres candidats à la mairie, ceux-là indépendants, Nicolas Lemire et Redouane Yahmi.
Prendre note également que nous avons demandé à ces candidats de répondre en cinq lignes maximum, ce qui fait que les interventions filmées ont aussi été réduites au même format, toujours dans un souci de transparence et d’équité; en plus de supprimer les attaques envers un ou des candidats adverses.
Ces prochains jours, le Courrier Laval publiera leurs réponses à chacune de ces questions. Voici la première, reliée au thème de la fiscalité municipale.
Ces 2 dernières années, Laval a enregistré des surplus budgétaires annuels de 58,9 et 85,6 M$; jugez-vous excessifs ces surplus engrangés ? Pour vous, quel excédent sur les dépenses de fonctionnement serait acceptable et comment entendez-vous, à l’avenir, disposer de ces futurs surplus annuels à la Ville de Laval?
Redouane Yahmi (indépendant): «Oui, je pense qu’une partie de ces surplus devrait être réinvestie dans les services aux citoyens dans l’année et qu’une autre partie soit investie de façon à pouvoir récupérer, sur un terme court à moyen, les investissements. Exemple, acheter des obligations.»
Nicolas Lemire (indépendant): «Les surplus annuels devraient être investis dans des projets phares de la transition socio-écologique sur notre territoire, et non être un prétexte à un gel de taxes. Les besoins sont réels et la population l’exprime sans arrêt, alors l’argent doit suivre ces besoins. Laval doit pouvoir développer des services de qualité et accessibles, générer des revenus suffisants pour protéger les milieux naturels, boisés et milieux humides le plus rapidement possible et développer massivement un vrai réseau de mobilité durable.»
Pierre Anthian (Ma ville maintenant): «Déjà en partant, certains polluent le débat en affirmant que c’est illégal d’avoir un déficit. Faux. Ce que la loi exige est d’avoir un budget équilibré. Parce qu’on a aucun contrôle sur la quantité de neige qui va tomber, ni sur la quantité de contraventions qui seront émises, etc. Un coussin pour amortir certains imprévus: oui, mais pas un gros matelas king comme on a déjà eu et qui qui est loin de faire la preuve d’une bonne gestion. Par contre, cela donne des points politiques lorsque les agences de cotations donnent une bonne note à la Ville.»
Michel Poissant (Laval citoyens): «Ces importants surplus n’ont pas lieu d’être, qu’ils sont causés par une taxation trop importante. Sur les huit années au pouvoir, l’administration sortante a été semoncée à 3 reprises en raison de taxes municipales trop élevées. Nous avons l’intention de réinjecter dans les infrastructures municipales, les routes, les rues, les parcs, les installations sportives, culturelles et communautaires.»
Sophie Trottier (Action Laval): «Il faut faire une bonne gestion et trop d’excédents est peut-être un signe que les citoyens sont trop taxés. C’est ce que beaucoup de gens nous ont dit sur le terrain. C’est la raison pour laquelle nous offrons un gel de taxes pour quatre ans et que je me suis même engagée, puisque je prends cette promesse très au sérieux, de donner ma démission à mon premier mandat si je ne respecte pas cette promesse.»
Michel Trottier (Parti Laval): «Je trouve un peu indécent le dernier surplus de 84 M$, parce qu’à l’intérieur de ça, il y a un montant de 40 M$ qui venait du gouvernement du Québec pour pallier les difficultés que nos citoyens et entreprises ont vécu lors de la pandémie. De le garder dans un surplus et de dire qu’on va le réinjecter l’année prochaine, je pense que ce n’est pas du tout de l’utiliser à bon escient. Cet argent aurait dû être utilisé immédiatement.»
Stéphane Boyer (Mouvement lavallois): «Cet argent, on le réinvestit en services aux citoyens et, à Laval, on paie comptant une bonne partie de nos investissements. Ça fait en sorte qu’on paie moins d’argent et que les Lavallois paient moins d’intérêt. C’est l’un des avantages de Laval. On a l’une des meilleures cotes de crédit au Québec et nous sommes en excellente situation financière.»