Instigatrice de la campagne nationale «15 semaines pour guérir, ce n’est pas assez!», la Lavalloise Marie-Hélène Dubé fait le saut en politique à un peu plus de cinq semaines du scrutin municipal.
Action Laval — Équipe Sophie Trottier en a fait sa «candidate vedette» dans Sainte-Rose, district représenté depuis huit ans par l’élue du Mouvement lavallois Virginie Dufour qui quittera la vie politique en novembre prochain.
Inspirante
Aspirante à la mairie, Sophie Trottier dépeint Marie-Hélène Dubé comme une femme merveilleusement inspirante en évoquant son parcours des 18 dernières années.
Après avoir combattu un cancer de la glande thyroïde en 2003, puis deux récidives en 2007 et 2008, celle qui était alors mère monoparentale de deux jeunes enfants entreprend dès 2009 un nouveau combat qu’elle poursuit toujours aujourd’hui: celui visant à réformer le régime d’assurance-emploi. On lui doit la pétition qui a rallié à ce jour quelque 620 000 signataires appuyant ses revendications à l’effet de faire passer de 15 à 50 semaines la durée des prestations versées aux personnes forcées de s’absenter de leur travail en raison de maladies graves.
Soutenue, entre autres, par la Fondation québécoise du cancer, l’action de Mme Dubé a suscité pas moins d’une dizaine de projets de loi débattus aux Communes, tous morts au feuilleton.
«Les gens savent que Marie, c’est une machine, soulignait au téléphone Mme Trottier le 29 septembre en parlant de son amie fraîchement nommée candidate. On s’entend que de tout ce qu’elle a fait, elle n’a rien à gagner personnellement. Ce n’est pas pour elle qu’elle a fait ça, mais pour les autres. C’est un beau don de soi.»
Criminologue
Détentrice d’un baccalauréat en criminologie clinique de l’Université de Montréal, Marie-Hélène Dubé enseigne au Cégep régional de Lanaudière en Techniques auxiliaires de la Justice depuis 14 ans. Sa formation et son expertise en font un atout indéniable pour le parti Action Laval, de faire également valoir Sophie Trottier tout en rappelant que la Ville de Laval est engagée dans une lutte contre la violence liée aux armes à feu et aux gangs de rue.
Pour la principale intéressée, le choix de la politique active coulait de source, une suite logique de son engagement à chercher à améliorer la qualité de vie des gens.
«Je suis quelqu’un qui a l‘habitude d’être très engagée au niveau de la communauté», mentionne celle qui a «le goût de faire partie du changement» tout particulièrement aux côtés de sa «grande amie».
À cet égard, Sophie Trottier explique que toutes deux, qui avaient déjà par le passé été approchées pour se présenter en politique, ont toujours eu un intérêt pour la chose publique. «On disait toujours à la blague “quand tu te lances, je me lance! ”», termine celle qui aura été la première à faire le saut.