L’entente de 5 M$ conclue de gré à gré avec Transvrac Montréal-Laval, un courtier en transport à qui la Ville déléguait la responsabilité, avait été retirée in extremis au dernier conseil, le 1er septembre.
Cette décision faisait suite à l’intervention de camionneurs lavallois qui, en dépit d’une clause au contrat leur accordant la priorité, affirmaient que pour se qualifier auprès d’un courtier, il fallait détenir un permis délivré par la Commission des transports du Québec. Une exigence qui écartait d’emblée plus de 150 camionneurs artisans, pourtant affectés au déneigement des rues de Laval depuis des années.
La Direction générale, qui croyait plutôt qu’un permis n’était pas exigible pour le transport de la neige, s’est alors engagée à tirer rapidement l’affaire au clair.
Considérant le temps qui court, on espérait ainsi être en mesure d’entériner l’entente lors d’une séance extraordinaire à venir 16 jours plus tard.
Or, le contrat de gestion des services de camionnage en vrac pour le transport de la neige et de la glace, visant la période du 1er octobre 2015 au 30 juin 2016, ne figurait pas à l’ordre du jour de la séance du 17 septembre.
«Le dossier est toujours à l’étude par les services concernés», a expliqué jeudi la porte-parole de la Ville, Valérie Sauvé, sans plus de détail.
L’opposition propose
Au début du mois, le chef de l’opposition officielle, Jean-Claude Gobé, avait qualifié l’entente avec Transvrac de «barrière à l’entrée très importante pour de nombreux camionneurs indépendants de Laval qui travaillent pour la Ville depuis de nombreuses années».
Entre autres solutions, M. Gobé proposait d’aller en appel d’offres «plutôt que de donner le contrat de gré à gré à Transvrac» ou encore de couper la poire en deux, en confiant «50 % du transport de la neige au bureau de courtage et l’autre 50 % aux camionneurs indépendants».