Il s’agit, plus spécifiquement, d’un projet de deux tours à condos, qui seraient construites sur l’île Paton, à Chomedey. C’est la société de gestion immobilière Magil Laurentienne qui est à l’origine du projet, qui verrait le jour juste à côté de l’immeuble l’Héritage, qui était aussi l’œuvre de cette corporation.
Le hic, c’est que selon ce que des résidents auraient appris, les deux tours en question pourraient compter 23 étages chacune, alors que le zonage du territoire limite ce type de construction à douze étages.
Choqués, certains citoyens ont même mis sur pied une pétition, qui a ensuite été signée par 875 personnes. «Et plusieurs résidents de l’île sont partis en vacances, et signeront la pétition lors de leur retour à la maison», précise Gilles Bouchard, l’un des instigateurs du document.
Advenant l’existence d’un tel projet sur l’île Paton, les citoyens qui ont apposé leur signature sur la pétition disent exprimer «vivement, catégoriquement et solidairement leur opposition à tout changement de zonage». «Cette vibrante opposition a pour but d’éviter l’altération de l’harmonie visuelle existante des immeubles de l’île et de protéger l’équilibre de son environnement naturel, sans compter les préjudices irréparables que pourrait causer la concrétisation d’un tel projet sur la qualité de vie des insulaires», peut-on lire dans la pétition. «Les services commerciaux existants sur l’île sont amplement adéquats pour les besoins actuels et même de ceux qui seraient requis par l’érection d’immeubles nouveaux qui respecteraient la réglementation actuelle», ajoutent les signataires.
Pas de changement
Interrogée à ce sujet, mercredi, l’attachée de presse du maire Gilles Vaillancourt, Amélie Cliche, affirmait n’avoir jamais entendu quoi que ce soit à propos d’un nouveau projet immobilier sur l’île Paton.
«Il n’y a aucune modification au zonage de prévue, soutenait-elle. Et si un promoteur veut construire, on peut assurer qu’il devra se conformer aux normes actuelles.»
Jeudi, Mme Cliche a rappelé le Courrier Laval, affirmant qu’elle venait tout juste d’apprendre qu’un projet de douze étages avait bien été déposé à la Ville, qu’il était à l’étude, et qu’aucun changement de zonage ne serait nécessaire. «Les affirmations de la Ville sont loin de nous rassurer, lance Gilles Bouchard. Selon ce qu’on a su, des rencontres ont eu lieu entre les promoteurs et la Ville, les 7 et 10 mars. Si les édifices n’ont vraiment pas plus de douze étages, on ne s’opposera pas au projet.»
André Morrow, de la firme Morrow Marketing, a confirmé qu’un projet de deux tours à douze étages a été déposé, et que le promoteur envisageait aussi une construction plus en hauteur, mais plus étroite. «Cette alternative permettrait justement d’améliorer l’harmonie visuelle, avance-t-il. Nous aurions apprécié rencontrer les citoyens mécontents, pour bien leur expliquer cette possibilité. Pour ce qui est de l’immeuble commercial, nous l’avons laissé tomber quand nous avons réalisé que les citoyens n’en voulaient pas.»
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