L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) était de passage le jeudi 13 août pour rencontrer ses membres de Laval.
Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre de la tournée estivale de l’APTS afin d’échanger sur les enjeux des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, et d’entendre leurs préoccupations.
«Les négociations ont débuté au niveau national, explique Fabien Chabot, secrétaire de l’exécutif national de l’APTS. On vient rencontrer les 2500 membres lavallois pour les informer et les mobiliser parce que cet automne, on veut que le gouvernement écoute à nos demandes.»
L’APTS souhaite renégocier les salaires de tous les membres et améliorer les conditions de travail. Elle dénonce la grave pénurie de main-d’œuvre, la surcharge de travail, le stress, ainsi que de nombreux problèmes de santé et sécurité au travail, qui pèsent sur les épaules du personnel professionnel de la santé.
«On a constaté au cours des 20 dernières années qu’on accumulait un retard important par rapport à la rémunération globale au Québec, ajoute Fabien Chabot. On demande 12,4 % sur 3 ans. Alors que le gouvernement ne nous offre qu’environ 5,5 % seulement pour maintenir le coût de la vie comme dans les dernières années.»
Primes
L’APTS propose, entre autres, des améliorations en ce qui concerne les primes et montants forfaitaires offerts à ses membres.
«On veut améliorer les conditions du travail, primes et salaires pour que les gens soient plus tentés de venir travailler dans le réseau, commente Natacha Pelchat, représentante nationale de l’APTS. Avec les primes, on veut convaincre les gens qui sont proches de la retraite de rester pour profiter plus longtemps de leur expertise.»
La pleine reconnaissance du travail pour plusieurs catégories d’emplois, dont celles des salariés en centre jeunesse, psychologues et avocats, qui se voient offrir des conditions nettement plus avantageuses à l’extérieur du réseau.
«Les avocat-psychologues au privé sont beaucoup mieux rémunérés et on en manque dans le réseau de la santé et services sociaux parce que ce n’est pas intéressant de venir travailler ici, mentionne Mme Pelchat. Nos professionnels veulent travailler auprès des gens, avoir des conditions compétitives et avoir moins de paperasse à remplir. Dans certaines occasions, les employés passent plus de 50% de leur temps à travailler sur la paperasse et moins dans les choses essentielles.»